Laïcs de la Sainte Famille

Nous sommes un groupe d’une dizaine de laïcs rattachés à la congrégation religieuse des sœurs de la Sainte Famille de Villefranche de Rouergue. L’objectif est pour nous d’intégrer dans nos vies quotidiennes le charisme impulsé par la fondatrice de la congrégation : Sainte Emilie de Rodat.


Nous nous rencontrons le samedi après-midi, toutes les six semaines environ, pour un temps de réflexion, de partage et de prière. Nous participons aussi plusieurs fois par an à des journées ou week-end de récollection avec d’autres groupes de laïcs.


Responsable du groupe : Agnès Caubet

agnescaubet@hotmail.com 

06 67 75 80 09 

Merci

De la part des sœurs de la Ste Famille au Liban


Le Liban est le pays des contrastes, du miracle. La Vie est toujours plus forte. Cet amour de la vie, l’esprit de famille et les mouvements de solidarité ont permis au peuple Libanais de tenir debout pendant toutes les guerres. Maintenant, il semble qu’on le met à genoux. Le peuple se sent humilié par cette crise. Ceux qui vivaient de leur travail voient leur salaire perdre sa valeur (le salaire qui valait 1000 euros en 2019 équivaut en moyenne à 50 euros aujourd’hui. Cela peut changer selon les jours). Quant aux prix, ils continuent à flamber. L’énergie, les médicaments et même le pain deviennent difficile d’accès.

CHAOS, un mot pour décrire la situation politique et économique du pays. Les conséquences de ce chaos sont multiples :

· Au plan spirituel : tristesse et essoufflement. Cela m’impressionne chaque fois que je parle avec quelqu’un au Liban : sœurs, famille, amis, anciens collègues. Ils cherchent une lueur d’espoir. Leur foi est mise à l’épreuve « Dieu nous aurait-il oubliés ? »

· Au plan psychologique : la peur de manquer ou le manque lui-même font naître un sentiment de dévalorisation, la perte de goût pour lutter. L’attente devient longue et la situation se dégrade de plus en plus. Où allons-nous ?

· Au plan sanitaire : les bons médecins quittent le pays, la couverture médico-sociale ne fonctionne plus, il faut payer en espèces avant de rentrer dans un hôpital ; difficulté à trouver les médicaments ou à les payer (exemple de ceux qui suivent une chimiothérapie, le traitement est souvent retardé par manque de médicament ; et quand on le trouve, c’est à des prix exorbitants. Heureusement qu’il y a la solidarité entre les familles, chacun donne ce qu’il peut pour rassembler l’argent nécessaire)

· Au plan social : tension grandissante dans les foyers, augmentation des cas de vol, de violence, d’addictions, …

· Sans compter l’exode massif, surtout les plus jeunes.

On peut parler de dépression presque globale. Je préfère parler de « Descente aux Enfers » parce que là est entré Jésus Crucifié et il a tendu les bras pour mettre debout ceux qui sont prisonniers de la mort.

Ses bras sont ceux et celles qui se font proches et qui viennent en aide.


Je veux remercier vivement ici les Laïques Sainte Famille du Fousseret qui ont transmis le cri des Libanais dans les paroisses ; je remercie également les Communautés paroissiales, et tous les donateurs… pour votre solidarité et votre générosité. Nos Sœurs au Liban et tous les bénéficiaires sont très reconnaissants pour votre soutien humain et fraternel. Vous êtes l’expression de la Providence Divine, tout comme l’a expérimenté Ste Emilie de Rodat :


« Dans les commencements de la Congrégation, je fis un accord avec le bon Dieu. Je lui demandai de m’assister dans tous mes besoins temporels et que je ne manquerais jamais d’assister les pauvres toutes les fois que l’occasion s’en présenterait et de me confier en lui. Dieu ne m’a jamais fait défaut. »


De votre part, je transmets la somme reçue de 1895.53 euros. Elle servira à soutenir des familles qui peinent à trouver l’argent nécessaire pour l’inscription au baccalauréat ou à assurer le nécessaire à leurs enfants.

Notre reconnaissance s’exprime en prière pour vous et vos familles, pour la France qui continue à être un maillon dans la grande chaine de solidarité humaine, afin que tous aient accès à une vie plus digne.

Merci encore.

Sœur Leila

Villefranche de Rouergue, le 04 juillet 2022


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